L’examen de conduite comporte deux volets et tous deux sont nettement différents : l’examen théorique et l’examen pratique. Pour avoir une chance de réussir, vous devez vous entraîner, et il existe de multiples façons de vous entraîner, dont certaines vous conviendront mieux que d’autres, en fonction de votre situation particulière. Selon une théorie, il faut 10 000 heures pour pratiquer quelque chose et atteindre la maîtrise. Mais cette théorie a été démentie, ce qui est une chance pour vous, car 10 000 heures, c’est comme si vous travailliez à plein temps pendant cinq ans.
Vous n’avez pas besoin de maîtriser la conduite, mais seulement d’être compétent. La quantité de pratique que vous devez faire dépend d’un certain nombre de facteurs :
- L’orientation de vos efforts (s’entraîner à rêver n’est pas une bonne pratique)
- Votre personnalité
- Votre âge
- Vos aptitudes naturelles
- L’expérience antérieure que vous avez acquise dans l’accomplissement de tâches similaires
- Votre volonté de prendre conseil et d’appliquer les leçons (l’entêtement peut être contre-productif)
- Votre professeur – avoir un bon instructeur et un superviseur qui vous soutient vous aidera à acquérir plus rapidement la confiance et les connaissances nécessaires.
Épreuve pratique
L’épreuve pratique est plus difficile à quantifier en termes de quantité de pratique que vous devrez effectuer. Alors que l’examen théorique comporte un nombre limité de variables (vous irez dans une salle et utiliserez un ordinateur pour choisir des réponses à partir d’un ensemble limité de questions), l’examen pratique comporte un nombre infiniment variable de circonstances auxquelles vous devrez faire face, comme la météo, les volumes de trafic et l’itinéraire, ainsi que des événements aléatoires qui varieront à chaque fois, comme le nombre de piétons, la mise en phase des feux de circulation, etc.
Afin de pouvoir gérer efficacement ces situations, vous devez atteindre un point où vous avez construit des réseaux neuronaux pour gérer automatiquement les compétences de base de la conduite de simulation. Vous ne devriez pas avoir à réfléchir à la manière d’allumer le clignotant, au rapport de vitesse à utiliser (si vous conduisez un véhicule manuel) et à la fréquence de vérification du rétroviseur. Vous devrez peut-être encore penser au stationnement parallèle, mais c’est une compétence que vous n’utiliserez pas fréquemment, et jamais en situation d’urgence.
Par conséquent, la quantité de pratique dont vous avez besoin pour votre examen pratique est telle que vos actions sont automatisées et que vous pouvez conduire de manière sûre et compétente tout en anticipant et en réagissant aux dangers qui se présentent sans paniquer ou revenir à des styles de conduite dangereux. Cela signifie que votre cerveau se concentre sur ce qui se passe devant vous, en scrutant et en observant les dangers, et en utilisant vos compétences pour naviguer et éviter les autres usagers de la route.
Pour certaines personnes, ce sera une centaine d’heures et pour d’autres, peut-être 10 000 heures, mais chaque personne sera différente. L’acte même de conduire une voiture peut être immédiatement une seconde nature pour certaines personnes, mais pour d’autres, cela peut prendre des semaines avant qu’elles ne soient à l’aise. Certains conducteurs ne deviennent jamais compétents en matière de stationnement parallèle et passent leur vie à éviter ce type de stationnement.
Lorsque vous estimez avoir atteint ce stade, demandez à votre moniteur de conduite de vous faire passer un examen blanc et voyez comment vous vous en sortez. Lors du test réel, vous devrez être capable de contrôler vos nerfs, mais plus vous vous serez préparé, plus ce sera facile pour vous, car les automatismes dont vous disposez fonctionneront toujours au lieu d’être affectés par votre nervosité.
Il y a un nombre minimum d’heures que vous devez effectuer pendant que vous êtes apprenti conducteur.